Témoignage de Sona Muradyan, étudiante en 4ème année de marketing à l’UFAR
J’effectue mon stage au sein du groupe Chimiget, spécialisé dans l’industrie chimique qui regroupe 13 filiales, et dont la mission est de proposer aux entreprises des solutions globales adaptées à leurs besoins. Je travaille plus particulièrement avec LMM (Laboratoire de Microbiologie de Marseille) et les laboratoires ACI.
Honnêtement, avant d’arriver, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Je savais juste que Chimiget était une grande entreprise… et c’est tout ! Disons que j’ai sauté dans l’inconnu… avec l’espoir de ne pas me noyer ! J’étais juste la première UFARienne à y mettre les pieds, alors je croisais les doigts pour que ça se passe bien (Spoiler: mission accomplie !). Au travail, je m’occupe principalement des publications sur LinkedIn et je participe à la prospection commerciale. J’apprends à mieux connaître les produits, les services, et je propose des idées pour la communication. J’échange souvent avec mes collègues, et c’est comme ça que je progresse le plus.
La France, je dois avouer que je suis tombée amoureuse du pays. J’habite à Bouc Bel Air, une ville calme où les maisons ressemblent à celles qu’on voit sur Pinterest — oui, vraiment ! Je fais mon stage à Cabriès, une ville tout aussi tranquille. Bon, autant dire qu’on ne me croise pas souvent là-bas après le travail… En général, je finis à Marseille ou à Aix-en-Provence, où je me verrais bien vivre un jour. Marseille, c’est magique pour sa mer et son côté multiculturel, même si j’avoue que ce n’est pas toujours la ville où je me sens le plus en sécurité. Le vrai combat quotidien reste le transport : entre les retards de bus et les correspondances, je passe parfois 1h juste pour me rendre d’un point A à un point B. Une aventure à part entière !
J’ai aussi eu la chance de visiter Cassis, Thionville, Metz et bien sûr Paris… et là, c’était le coup de foudre. Une ville magique, qui donne envie de rester pour toujours (ou au moins jusqu’à la prochaine baguette).
Je vis donc à Bouc Bel Air, et côté rythme de vie, ma journée commence avec un petit-déj rapide, je respire l’air frais… et je me bats avec le bus pour aller à Cabriès, qui est soit trop tôt ou soit trop tard, jamais à l’heure — résultat : je suis souvent en retard. Après le travail, direction la plage ou les centres commerciaux… et parfois, mini escapades le week-end.
Quand je compare la France et l’Arménie, ce qui me saute aux yeux, c’est la taille. En France, tout est vaste : les villes, les distances, les opportunités. En Arménie, tout est proche, plus accessible, ce qui rend la vie parfois plus simple. Mais j’adore la manière dont les Français vivent pleinement chaque moment — même en semaine, après le travail. Il y a cette culture de profiter de la vie au quotidien, sans attendre le week-end.
Au niveau des lois et du travail, la France est plus structurée et stricte. Les journées commencent parfois à 8h30 – une nouveauté pour une spécialiste en marketing arménienne comme moi. Mais ici, les pauses sont plus longues, on respecte le rythme de chacun… même les stagiaires toujours en retard à cause des bus. Ma tutrice est patiente comme un moine tibétain, et pour ça je la remercie !
Ce stage, c’est un peu plus qu’une ligne sur mon CV. C’est une vraie immersion dans le monde professionnel français, une découverte de nouvelles méthodes de travail, mais aussi un apprentissage sur moi-même. J’ai compris l’importance de l’adaptabilité, du contact humain et du lâcher-prise quand les choses ne vont pas comme prévu (oui, je parle encore des bus). Cette expérience m’a aidée à mieux définir mes envies professionnelles, à gagner en autonomie et à confirmer mon intérêt pour la communication et la stratégie. Et surtout… elle m’a donné encore plus envie de voyager, de découvrir d’autres cultures et pourquoi pas, de revenir un jour travailler ici, en France — avec un bus à l’heure cette fois ! “
Sona Muradyan
Étudiante en 4ème année de marketing à l’#UFAR