Arthur, le petit prince, la trilogie enfin complète d’Antoine Bordier
Après Arthur, le petit prince d’Arménie, publié aux éditions Sigest en septembre 2022, Antoine Bordier récidive. Il a sorti en 2024, presque coup sur coup, avec son nouvel éditeur, Le Lys Bleu, son deuxième et troisième opus : Arthur, le petit prince du Liban et Arthur, le petit prince d’Egypte. Interview d’un auteur atypique qui écrit son douzième livre.
Lucine : Bonjour Antoine Bordier, comment allez-vous ? Vous venez de publier votre troisième œuvre. Rappelez-nous ce qu’il s’est passé depuis la sortie d’Arthur, le petit prince d’Arménie. C’était quand déjà ?
Antoine Bordier : Je vais bien merci. Mon premier livre est sorti le 9 septembre 2022. Il y a quatre ans, ma vie a changé. Je suis devenu auteur, biographe, essayiste. Certains disent de moi que je suis un écrivain. Pour ma part, je pense plus simplement que je suis sur le chemin de l’écriture. Mais, c’est vrai, je suis (re)devenu un homme des lettres après avoir été un homme des chiffres. Et les lettres m’attirent plus que les chiffres, qui sont – l’actualité le démontre tous les jours – de plus en plus déshumanisés, désincarnés, désorientés.
Pour répondre à votre question, Arthur le petit prince d’Arménie en est à sa deuxième édition. Et, je recherche toujours un traducteur en anglais, en arménien et en arabe.
Depuis septembre 2022, j’ai fait des rencontres incroyables. J’ai rencontré la Présidente du Prix Renaudot, Dominique Bona, Frédéric Beigbeder, Patrick Besson, Franz-Olivier Giesbert, la Secrétaire Générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo. J’ai rencontré Carlos Ghosn, puis, plus tard, son épouse. J’ai été interviewé par de nombreux médias en Arménie, en France, en Tunisie, en Egypte et au Liban. Mais, je ne suis pas un best-seller !
Lucine : Pas encore ! Justement, combien de livres avez-vous vendu exactement ?
Antoine Bordier : Cela reste confidentiel, mais j’ai dépassé le millier l’année dernière.
Lucine : C’est un bon début ?
Antoine Bordier : Oui et non. Oui, si j’en crois les chiffres que je viens de recevoir concernant les livres de personnalités médiatiques comme Marlène Schiappa et Jean-Michel Blanquer. Non, si j’ai pour objectif de vendre autant de livres que Guillaume Musso et Marc Levy réunis… Je rigole, bien évidemment ! Mais, je compte sur vous…
Lucine : Votre objectif serait-il de devenir un best-seller ?
Antoine Bordier : Oui, j’en rêve encore. J’espérais qu’Arthur, le petit prince du Liban serait le livre de l’été 2024. Mais cela n’a pas été le cas (rires). Ce qui est important, c’est ce qu’aiment et pensent mes lecteurs. Ce qui est certain, c’est qu’ils aiment ma plume, ils aiment mon style. Ils aiment Arthur, le petit prince d’Arménie. Ils me disent : « Votre livre est un rêve. » Pour le second, Arthur, le petit prince du Liban, il en est de même. J’aimerais qu’ils soient beaucoup plus nombreux à lire mes livres. Car la réalité d’aujourd’hui est devenue tellement triste, si désopilante, de plus en plus désenchantée, voire folle et mortifère, n’est-ce pas ?
Lucine : C’est vrai que les mauvaises nouvelles se multiplient. C’est pour cela que vous écrivez ?
Antoine Bordier : Oui, j’écris parce que les hommes ne peuvent et ne veulent pas changer la réalité de nos vies où la souffrance est de plus en plus présente. Regardez tous ces conflits dans les familles, dans la société, entre les pays. Ce n’est pas un jeu, ce n’est pas virtuel. C’est la réalité. Et, elle n’est pas merveilleuse du tout. La violence est de retour. Une réalité un peu ténébreuse, dans laquelle il est bon de remettre de la lumière, si douce soit-elle. Juste un rayon suffit !

Lucine : Revenons sur votre premier ouvrage, Arthur, le petit prince d’Arménie. Quelle a été la source de votre inspiration ?
Antoine Bordier : Pour répondre à votre question, il est nécessaire de remonter jusqu’à mon premier séjour en Arménie. A la suite d’un pari avec un ami, lors d’un dîner, en décembre 2020, il m’annonce qu’il part pour la première fois en Arménie. Je lui ai dit : « On se retrouve là-bas ». Finalement, lui n’a pas pu partir à cause du Covid, et, moi, j’ai réussi à organiser une mission économique – je dirige un petit cabinet de conseil – et j’ai été l’Envoyé Spécial de la revue économique Challenges.
En Arménie, alors que je devais repartir en France, après 14 jours passés sur place, feu Raymond Yézéguélian m’a dit : « Pourquoi n’écrirais-tu ton livre : Antoine au pays des Merveilles ? ». Finalement, j’ai écrit Arthur, le petit prince d’Arménie.
Lucine : De quoi s’agit-il ?
Antoine Bordier : Cela relate les aventures d’un jeune journaliste français, Arthur de La Madrière, en Arménie. Attention, je tiens à préciser que ce n’est pas moi. Arthur est un orphelin de 20 ans, qui vient de perdre ses parents dans un accident de voiture. Il est l’aîné d’une fratrie de 7 enfants. Il vit son premier grand reportage en Arménie. Ce pays va être le lieu de sa renaissance. Là, il découvre un pays aux mille facettes, aux mille histoires, aux mille visages. Il y multiplie les rencontres et les reportages. Puis, il développe des dons d’ubiquité incroyables. Pendant ses reportages, il se déplace à travers le temps et l’espace. Il rencontre des personnages illustres comme Noé et Abraham. Puis, il bascule dans un monde parallèle où il devient le héros invisible qui sauve des vies le 27 septembre 2020 à Stepanakert, la capitale de l’Artsakh, la république auto-proclamée, du Haut-Karabakh, que vient d’envahir les troupes belligérantes voisines de l’Azerbaïdjan.
Arthur va traiter différents sujets : sur l’église, les jeunes, les femmes, la Francophonie, l’économie, la politique, les entrepreneurs, les start-ups. Il va, également, vouloir traiter le sujet du génocide et de la guerre. Enfin, il termine son séjour en faisant des rencontres merveilleuses, notamment, avec la diaspora. Il fait la rencontre d’Aroso et d’Anahit qui viennent d’un monde parallèle. Ce monde parallèle va bouleverser sa vie…
Lucine : C’est passionnant ! Et Arthur, le petit prince du Liban, c’est la même chose mais au Liban ?
Antoine Bordier : Oui et non, car Arthur a vieilli. Il est même devenu un héros. Professionnellement, il a jumpé comme on dit. Au Liban, il doit y ouvrir l’antenne de son journal. Il y côtoie la communauté arménienne. Comme l’une des plus vieilles communautés chrétiennes du monde, les Maronites. Enfin, mes thèmes de prédilection étant la Francophonie et le Vivre-Ensemble, le Liban est le pays au creuset de la vie communautaire de 18 confessions religieuses. Ces communautés font le Liban, que j’appelle « mosaïque ». Et puis, le Liban est un pays convoité, comme l’Arménie. Il a beaucoup souffert dans les années 1975-1990, lors des guerres. Et, il continue à souffrir, comme vous le savez.

Lucine : Que pouvez-vous nous dire, de plus, sur Arthur, le petit prince du Liban ? Quelles sont les aventures que va vivre Arthur dans votre second livre ?
Antoine Bordier : Hélas, je vais vous décevoir, mais je ne peux presque rien dévoiler de ses aventures, qui me font à chaque fois frissonner quand je les relis. Arthur va vivre de belles aventures journalistiques. Il va faire des rencontres incroyables. Comme vous le savez, mon livre est nouveau genre littéraire. C’est un triptyque littéraire. Il y a trois tableaux dans chacun de mes livres : un tableau journalistique plus ou moins romancé où l’actualité et l’histoire sont convoquées, un tableau allégorique, puisqu’Arthur rencontre des personnages illustres de la Bible, et un tableau fantastique. Arthur est, en effet, devenu – c’est pour cela que je vous invite à lire l’ensemble de mon oeuvre – le petit prince du royaume d’Heradis, celui de la reine Anahit.
Lucine : Il est un super-héros ? A-t-il des pouvoirs ?
Antoine Bordier : Oui, mais il y a une progression. Il ne bénéficie pas encore de la totalité de tous ses pouvoirs. En Arménie, il a découvert qu’il bénéficiait du don de bilocation et d’ubiquité, et qu’il pouvait remonter le fil du temps. Au Liban, il découvre qu’il bénéficie de plus en plus de pouvoirs. Et, qu’il peut changer l’histoire. Il devient un super-héros et fait des allers-retours entre l’Arménie, la France et le Liban. En Egypte, il va découvrir qu’il passe à travers les murs et qu’il peut voler à une vitesse supersonique. Il va, également, découvrir un monde nouveau subaquatique.
Lucine : Donnez-nous un exemple. Quel est le cours de l’histoire qu’il va changer ?
Antoine Bordier : Oui, je peux vous donner des exemples. Arthur va changer le cours de l’histoire des guerres du Liban. Et, il va intervenir de façon spectaculaire pour éviter les explosions du port de Beyrouth, qui ont fait tant de victimes le 4 août 2020. En Artsakh, dans le Haut-Karabakh, il va établir la paix pour 1000 ans, sur ces terres ancestrales arméniennes.

Lucine : Finissons avec Arthur, le petit prince d’Egypte. Il voyage beaucoup Arthur, non ?
Antoine Bordier : Oui, il n’arrête pas.
Lucine : Dans cette dernière œuvre qui clôture votre trilogie, Arthur vit des aventures inimaginables, une nouvelle fois…
Antoine Bordier : Oui, elles dépassent l’entendement. Il va, par exemple, revoir le général de Gaulle. Il va rencontrer, également, la communauté Copte, la Sainte Famille lors de sa célèbre fuite en Egypte. Il va, aussi, discuter avec les membres éminents de la Mosquée-Université Al-Azhar. Un des moments clefs du livre est sa découverte d’un trésor : celui de Khéops. Un autre moment fort a pour décor l’histoire du canal de Suez, lors de son inauguration. Arthur va vivre mille aventures et participer, par exemple, à des batailles ancestrales sur le Nil. Lorsqu’il remonte le fil de l’histoire contemporaine tragique de l’Egypte, il déjoue un attentat qui aurait pu être tragique contre le Président Al-Sissi. Arthur intervient en pleine guerre de Kippour ; et, en pleine Révolution – celle de 2011, celle du Printemps Arabe…
Lucine : C’est époustouflant. Arthur, le petit prince d’Egypte, est-elle vraiment votre dernière œuvre romanesque ?
Antoine Bordier : Ahahah, vous verrez bien !
Lucine : En tout cas, vous nous avez donné le goût de la lire cette fameuse trilogie. Où pouvons-nous la trouver ?
Antoine Bordier : Oui, merci à vous Lucine. Et, merci à la CCIFA. Merci à Armen Mnatzakanian et à tous les membres de la chambre. Ma trilogie est disponible chez mes éditeurs : SIGEST, pour le premier, et Le Lys Bleu, pour les deux derniers. Ensuite, sur toutes les plateformes de vente en ligne, comme la fnac.com, amazon.fr, etc.
Interview réalisée par Lucine, CCIFA
Copyright des photos A. Bordier, Le Lys Bleu, et SIGEST
Pour écrire à l’auteur : ant.bordier@gmail.com
